Fabienne Grebert

Fabienne Grebert

Un archipel de résistance et d'engagement

 

Le festival International d’Animation d’Annecy a été ponctué de quelques mouvements de contestation et de résistance qui viennent nous rappeler que le besoin de démocratie participative et d’engagement citoyen se font de plus en plus prégnants ; l’occasion de rappeler à nos élus que les promesses des grandes messes Imagine Grand Annecy ne suffiront pas à éteindre la résistance, tant que les aspirations citoyennes ne seront pas entendues.

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« Etouffés, asphyxiés, par tous les projets routiers…. »

Les gilets jaunes avait choisi de venir troubler la soirée inaugurale avec un sujet de politique nationale lié aux intermittents du spectacle. D'autres entendaient informer, avec audace et malice, leurs inquiétudes quant à la qualité de l’air et les projets climaticides au bord du Lac :

Ca a commencé lundi avec un die-in sur les marches du théâtre : des tags à la craies sur les trottoirs, des tracts au nom évocateur – Annecy creuse son trou ! - et les affiches délicatement détournées pour ne pas tromper les festivaliers sidérées devant la beauté du lac et des montagnes immaculées.

Mais le festival de l’écologie, c’était vendredi dernier. La fine équipe s’était attiré les honneurs de l’émission Par Jupiter de France Inter, délocalisée à Annecy, et qui n’a pas manqué de souligner les ravages de la pollution et l’autisme face aux enjeux de notre territoire.

 

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Clou du spectacle avec « Etouffés, asphyxiés, par tous les projets routiers…. ».  Une équipe de jeunes talents a détourné la chanson de la Reine des neiges, avant la projection sur écran géant sur le Pâquier.

 

Résister, Rêver, S’engager

Cette jeunesse nous montre la résistance qui peut s’ancrer sur le territoire en complément du travail d’expertise formidable engagé par le Grenelle. Si la ville ne l’entend, elle prend le risque de voir son image écornée dans les medias nationaux et sa clientèle internationale s’envoler. Mais l’action des citoyens ne saurait s’arrêter là. Il s’agit maintenant de réconcilier mouvements citoyens, démocratie participative et démocratie représentative : rêver la ville dont nous voulons, s’engager pour recenser les attentes des quartiers, faire des propositions, être capable de les restituer à des élus qui pourront les mettre en œuvre. J-Luc Rigaut peut bien venir nous vendre dans une grande messe sa proposition d’observatoire citoyen ; quand au cours de la même réunion, il explicite aux 10.000 signataires de la pétition contre le Tunnel sous le Semnoz qu’ils n’ont pas compris le projet et qu’il va refaire de la pédagogie, il a du mal à être crédible.   Il ne s’agit pas uniquement de dire ce que l’on va faire, mais de le faire vraiment, accepter que la parole d’un conseil municipal ne vaut pas plus que la parole de ceux qui s’impliquent dans la transition écologique. Il faut aussi accepter que les citoyens participent à l’évaluation des politiques publiques ; c’est à cette condition qu’on recréera de l’engagement politique, à cette condition qu’on redonnera envie aux jeunes et moins jeunes de s’inscrire sur les listes électorales et d’aller voter, à cette condition qu’on recréera de la confiance entre citoyens et élus.

 

 Et pour tous ceux qui voudraient écouter la chronique de Guillaume Meurice sur Annecy et son chouchou Bernard Accoyer, c'est ICI

 Et pour tous ceux qui voudraient  voir les images ICI et entonner le refrain de la chanson de la Reine des neiges, lors des prochaines marches pour le Climat, je crois qu'il n'y a pas de copyright ...

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19/06/2019
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