Fabienne Grebert

Fabienne Grebert

3 voeux politiques pour notre région: plus de démocratie, plus d'adaptation aux enjeux climatiques, plus un parc naturel régional

Un billet de blog en forme de vœux ; l’occasion de revenir sur les points marquants de cette fin d’année à la Région et en Haute-Savoie et d’imaginer une Région en chemin vers une transition écologique, sociale et démocratique

 

Des décisions politiques qui servent une vision ambitieuse et sur le long terme 

Les mouvements sociaux de cette fin d’année ont marqué le ras le bol des français pour des politiques qui prennent leurs décisions seuls, bien plus soucieux de leur propre buzz médiatique ou de leur lancement de campagne que de l’intérêt général. C’est vrai à Annecy ou le bouquet final du processus de concertation Imagine Grand Annecy masque mal la manipulation des opinions : candidater pour faire d’Annecy la capitale verte européenne en 2022 tout en continuant à commander des bus au diesel pour les transports en commun ; lancer une étude sur un nouveau projet de tramway (dans un endroit où les réserves foncières ne sont pas faites et inaccessibles financièrement)  pour faire taire l'opinion publique réfractaire au projet climaticide du Tunnel sous Semnoz. C’est aussi vrai à la Région où Laurent Wauquiez, pour surfer sur la grogne des gilets jaunes, propose une réduction de la part régionale de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) qui correspond à une économie pour chaque habitant de moins de 2€ par an, soit 17 millions € qui n’iront pas sur le transport ferroviaire en Auvergne Rhône-Alpes . Alors soyons utopiques cette année; arrêtons les décisions politiques sans cohérence, juste pour servir l'image de celui qui les prend; osons une vraie vision, une vraie ambition pour un pays, pour un territoire, pour le long terme.

 

 

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La Station du Semnoz au dessus d'Annecy, tout nouvellement équipée de canons à neige qui ne fonctionnent pas, faute d'eau et de températures adéquates

Les enjeux climatiques intégrés à la décision politique, non pas pour réparer mais pour se préparer

Nos hommes politiques s’accrochent à un modèle dépassé : la voiture continue à occuper une place centrale dans nos modes de déplacement, sans inflexion marquante vers les transports en commun et les modes doux ; la neige continue à doper les politiques touristiques, même si il faut bien se rendre à la raison : LES CANONS A NEIGE N’ARRETERONT PAS LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ;  pour preuve cette photo prise le 23 décembre à la Station du Semnoz  à 1699m au dessus d’Annecy, tout nouvellement arrosé d’argent du Grand Annecy et de la Région, avec moultes canons à neige et remontées mécaniques. Seul un téléski au bas de la station fonctionne ; canons ou pas, il n’y a pas de neige, pas assez froid, pas assez d’eau pour fabriquer de la neige et les touristes ne sont pas là !

Alors Laurent Wauquiez peut bien financer un plan sécheresse pour les agriculteurs les plus sévèrement touchés, mais peut-être faudrait-il mieux adapter notre modèle agricole et notre régime alimentaire , réduire nos émissions de gaz à effet de serre, sauver les petites lignes, rendre notre société plus résiliente au changement climatique…. Tous nos amendements budgétaires défendant ces principes ont été rejetés, lors de la dernière Assemblée Plénière au cours de laquelle nous votions le budget de la Région pour 2019. 

 

Un parc naturel régional pour coopérer à l’échelle d’un bassin de vie et valoriser les patrimoines culturels et naturels d’un territoire

Alors en ce début d’année, l’espoir nous vient de l’Auvergne où pourrait naître un nouveau parc naturel régional. Suite au recours auprès du tribunal administratif porté par notre groupe,  la justice vient d’annuler la délibération de la Région Auvergne Rhône-Alpes qui avait abrogé la création du PNR des Sources et Gorges du Haut Allier. Il n’y a donc plus d’objection juridique à ce que le Parc voit le jour ; une décision qui serait d’autant plus pertinente que Laurent Wauquiez avait justifié sa décision par des contraintes budgétaires. Difficile à croire quand le Président de Région remplace le parc par un contrat de territoire qui a coûté à la Région l’équivalent du budget total d’un PNR (1,5 millions d’euros par an) et ce pour financer des routes, des toits d’églises, des extensions de cimetières ; alors que ce territoire unifié autour d’un projet  commun aurait tant d’activités à créer, tant de reconnaissance nationale, voire internationale à gagner par la mise en valeur de ces patrimoines.  



03/01/2019
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