Fabienne Grebert

Fabienne Grebert

La protection de l’environnement par la Région Auvergne Rhône-Alpes, on préfère en rire qu’en pleurer …

 

 

Baisse des subventions quand ce n’est pas l’arrêt brutal, incohérence pour ne pas dire absurdité des rapports en faveur de la protection des espèces, des mesures pour la qualité de  l’air surtout au bénéfice des copains ….  Les rapports sur l’environnement qui seront votés jeudi prochain à la Région en disent long sur le peu d’attention portée à cette compétence régionale.  On le savait déjà mais là, on vous extrait quelques perles qui valent le détour.

 

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Arrêt des subventions : des pansements pour arrêter l’hémorragie

Le mot d’ordre est aux économies de fonctionnement. Alors on vous glisse dans un rapport une petite phrase qui en dit long sur les intentions de l’exécutif régional « Afin d’éviter un arrêt brutal des financements et de permettre l’organisation de la manifestation en 2017, il est proposé d’accorder cette année à H2O une aide forfaitaire de 6 000 € ». Pourquoi celle là bénéfice-t-elle d’un régime de faveur ? Pourquoi laisser sur la paille le festival de l’Albenc et bien d’autres soumis au même régime ? Réponse du Vice président à l’Environnement : parce que c’est comme ça !

Après la fermeture de Prioriterre en Haute-Savoie et ses 20 emplois supprimés, après le retrait des subventions à Graine,  le réseau de l’éducation à l’environnement, c’est la FRAPNA qui est dans le viseur, avec la fin programmée en 2017 de sa convention pluri-annuelle d’objectifs : 771 K€ en 2015, 389 K€ en 2016, 169 K€ en 2017 ? Il semblerait que le rapport présenté à la commission permanente du 18 mai ne soit qu’un acompte et que la subvention pour 2017 soit identique à celle de 2016, soit moitié moins que prévu dans la convention initiale. On sera attentif à cela d’autant que ce sont des programmes d’actions entiers qui sont suspendus à cette subvention. Personne ne viendra soutenir l’intérêt de ces programmes, à part les fervants défenseurs de  biodiversité : l’agrion de mercure (une libellule indicateur de la  biodiversité en milieu humide), ou  l’inventaire répisylve ( des forêts qui sont situées au bord des cours et qui jouent un rôle d’épuration des eaux) . Il y a probablement peu d’électeurs à y gagner, mais il n’en reste pas moins importants pour l’équilibre de nos écosystèmes.  

 

Pendant ce temps, Martial Saddier se pose en sauveur pour la qualité de l’air

Elections législatives obligent, le rapport sur le fonds Air-Industrie dans la Vallée de l’Arve passe dans les rapports du Vice-Président à l’Economie. Pas d’information sur la conditionnalité de ces aides, sur les modalités d’évaluation des investissements qui seront financés et l’efficacité en terme de qualité de l’air ; pas d’orientation donnée aux petites entreprises, aux menuiseries, petites scieries qui elles, n’ont pas forcément les moyens d’investir pour se mettre en conformité et qui ne bénéficient pas d’une aide en matière d’ingénierie. Il faudrait veiller à être exemplaire en matière d'usage de l'argent public, au lieu de clamer sur tous les toits qu'on fait des économies. 

 

Ne tirez pas sur le Tétras Lyre!  

Souvenez vous l’an dernier, nous avions dénoncé la convention avec la Fédération Régionale de la Chasse et son cortège de mesures absurdes au nombre desquelles celle-ci : Évaluation de l'impact de la chasse sur l’état de conservation des populations de galliformes de montagne dans les Alpes du Nord. 111000€ sont versés pour le salaire d’un enseignant chercheur. Le rapport présenté cette semaine fait état seulement de 95000 € pour financer les programmes de protection de ces espèces Galiformes. Que ces grands oiseaux se rassurent ; les chasseurs les ont à l’œil.

 



18/05/2017
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